Mes valeurs
Le pouvoir de la création. Se créer soi-même. Donner à lire, à voir... ce qui fait la singularité de chacun. S'ouvrir aux influences d'ici et d'ailleurs, découvrir toujours. Partager, soutenir, s'éveiller en commun.
Si Noire Rivière
Poésie
Peaux d'ombre
Poésie
Dans l'ombre du temps, cellule après cellule se dépouillent les corps ; d'atome en atome, se défont les êtres. La mémoire elle-même s'effiloche et semble se dissoudre avec les heures qui passent. Quel vent invisible mène les fragments perdus de nos vies ? S'envolent-ils vers l'éclipse totale ? S'en vont-ils porter leurs lettres éparses aux vers d'un nouveau poème ?
Au fil du recueil, Anna Maria Celli entraîne le lecteur dans un vertige où, comme en un éclair, ici et là, éclatent des floraisons de sens éperdus.
Le pilon dit non
Poésie
Yene Todd, Sénégal. Entre le lac absent de la saison sèche et l’Océan. Un souffle gigantesque. Plus encore la nuit qui semble abandonnée à son invincible marée. Pour me guérir de mes insomnies, je m’imagine dans une case minuscule au milieu d’une mer infinie. Je me laisse bercer, et perdre. Je ne dors pas, bien sûr. Quelque chose s’écrit.
Campà
Poésie
Cette chance indécise et précise de pouvoir égrener sans hésiter les mots les plus simples, les plus lourds de sens aussi, constituant cette parole « première » comme on dit des peuples premiers, ce qu’après tout nous sommes… c’est la chance d’Anna Maria Celli, qui, à l’instar de Marie Susini, réussit le tour de force d’écrire « en corse » avec le vocabulaire de la langue française, proclamant par là-même, de toute la puissance de sa poésie de haut vol, sa belle et fière « corsitude ». (Copyright dumenicumicheli ottavi) Illustration Agnès Accorsi - « Fleur 1, 2006, crayons de couleur aquarelle, feutre sur papier et fibre de verre, 15x15)
Flamencorsa
Poésie
Un recueil où se dévoile l'âme corse
Méandres
Poésie
- Les morts sont-ils morts ? Et les vivants, vivants ? La poésie d'Anna Maria nous invite à en douter, parcourant l'aventure humaine avec ivresse, mais aussi dans une implacable lucidité : alors que les liens avec les uns pulsent encore, les ponts avec les autres ne se font pas ou plus. Une douce et dure nostalgie, pour une douce et dure espérance, dans un monde où ténèbres et lumières se mélangent, jusqu'à la grande dissolution. La fête est passée, mais toujours convoquée. L'absence et la présence, le non regard, l'existence, mais laquelle ? Dans ce voyage demeure, en arrière-plan, une musique à suivre : le rêve d'un torrent. Celui de la rivière-mère. S'il y a fête, c'est peut-être bien, malgré tout, celle d'être. De pouvoir l'écrire, de continuer à en témoigner avec brillance, même (surtout ?) quand les chimères s'installent au creux des phrases, les taches d'encre font barrage et les rythmes se font désordonnés. C'est bien là que la pulsation de ce recueil prend toute sa force.
- Céline Aurimond Escouteloup
L'éclosion des pivoines
Poésie
Dans la Mythologie grecque, les nymphes se protégeaient des regards indiscrets en couvrant leur nudité de pivoines. Fleurs de pudeur et de honte, elles étaient dotées du pouvoir de guérir toutes sortes de maux, ceux du corps comme ceux de l’âme, et sont toujours utilisées dans les médecines traditionnelles chinoise et japonaise.
Leur éclosion, accompagnée sous l’Antiquité de rituels magiques redoutables, donne son titre au surprenant recueil d’Anna Maria Celli où elle renouvelle avec éclat son art poétique. Ces suites de tercets, sauf une poignée de quatrains et un distique isolé, évoquent des buées de mots cherchant à retrouver l’écho d’une voix perdue, oubliée. Ou des îlots d’écume sur le sable d’une plage. Ou encore des graffitis tracés au rasoir sur un mur vide qui accrochent l’attention. Sentences, images à devinettes, pirouettes du sens, incises mystérieuses et chutes inattendues.
Et puis quatre fois, un long dialogue les interrompt, questions-réponses en déflagration sans pitié entre un homme et une femme. Celle-ci est-elle la femme de la vie de l’homme auquel elle s’affronte ? Leurs entretiens, commencés dans un décor pluvieux comme dans un bar d’avant-guerre en noir et blanc, sont aussi pétris d’énigmes que les espèces de haïkus qui les cernent.
Ce sont des flashes haletants, où des cris en gros plan comme dans le tableau de Munch, déchirent le tissu intime de l’écran. Sont-ils en train de se perdre ou bien rejouent-ils le colloque d’un passé effacé comme dans le poème de Verlaine ? L’irruption de ces scènes ajoute au drame que l’on sent se jouer tout au long de ces pages, celui d’une disparition irrévocablement liée à la floraison empourprée des pivoines.
Pierre Lepère
Fulena Poussière
Mon nouveau recueil qui évoque la mémoire, la douceur de la nostalgie
Le titre m'a été inspiré par la chanson L'ombre (les ombres) de Tintin Pasqualini, interprétée par Antoine Ciosi
La première de couverture m'a été offerte par le peintre José d'Ornano.
Le recueil est édité par mon cher Jean-Pierre Santini et sa maison A Fior Di Carta.