STANTARI

S’agit-il de divinités, de défunts, de dignitaires ?
Monolithes du néolithique, les « Stantari », « pierres dressées » de l’Île de Beauté, sont des œuvres gravées entre le premier et le troisième millénaire avant JC sur le territoire insulaire. Stèles parfois brutes, d’autres à figure humaine, souvent disposés en file dont l’orientation reste un mystère.
« Ces pierres venant de loin allaient loin en moi » expliquait Pierre Soulages. Également envoûtée par la force d’évocation toujours présente des pierres dressées sur l’île de mes aïeux, et peut-être mue par leur énergie, je me suis senti appelée à m’inscrire dans le fil mémoriel émanant de leurs corps sentinelles, de leur expression puissante et énigmatique. 
Chaque tableau est l’occasion d’affronter les questions philosophiques, les angoisses du psychisme, l’espoir des métamorphoses, un vœu d’unité entre le féminin et le masculin. Explorant librement toutes sortes de techniques et de styles, mon travail inspiré des « Stantari » est l’opportunité pour l’œil du spectateur de participer à une traversée originale des ponts entre la matière et l’énergie. Les images constituent une porte ouverte sur des univers en millefeuille. Chaque espace s’annonçant comme un palimpseste que le regard découvre et renouvelle. L’œil mais également la main : le visiteur est invité à toucher les images, à sonder l’œuvre du bout des doigts. Mes « Stantari » semblent murmurer « Touche-moi ! »
 

Sur granit noir du zambèze 

Les Stantari au FESTIVAL INDUCTION 2023

De Bourg à Blaye

Bien plantés dans l'Art-Matrice